Des adieux hauts en couleur, pourquoi pas ?

Mettons tout de suite les pieds dans le plat : parler d’obsèques, ce n’est pas franchement joyeux, voire même complètement tabou, et certains seront peut-être même outrés que l’on aborde le sujet aussi librement dans La Gazette. Mais c’est bien là tout le sujet de notre article justement.

Si les obsèques sont aussi codifiées encore aujourd’hui, c’est notamment par rapport à leur lien profond avec la religion. Dans toutes les confessions, le défunt est accompagné selon des rituels bien définis, entouré par des officiants nommés, ou des membres de sa famille, et chacun joue un rôle déterminé, et il existe des codes à respecter. Chez les chrétiens catholique, on brûle de l’encens lors de la messe, chez les musulmans seuls des hommes peuvent préparer le corps quand le défunt est masculin, et inversement pour une femme. Le judaïsme proscrit la crémation au profit de l’inhumation, mais elle ne pourra pas avoir le lieu le samedi (le jour du shaabbat), et chez les hindous le corps du défunt est emmailloté dans un linge blanc et couvert de fleurs.

Dans tous les cas, la famille du défunt aura affaire à un agent des pompes funèbres, qui gèrera tous les tenants et les aboutissants de ces obsèques, en se chargeant de faire respecter les désirs de chacun, et notamment du défunt, qu’il y ait un aspect religieux ou non.

‘Le contrat obsèque, peut être réalisé de votre vivant, afin de définir comment vous souhaite que cela se déroule au moment venu, et il a une valeur testamentaire, personne ne pourra aller contre vos décisions !’ nous explique Matthias Doré, agent des pompes funèbres à Beuzeville. Il organise des obsèques, bien sûr, mais il est lui-même officiant de cérémonie dans le cadre d’obsèques laïques. Elles peuvent avoir lieu à la place d’un enterrement religieux, ou même se tenir en parallèle, selon les désirs de chacun.

Dans certaines cultures, dire adieu à un proche est un moment de joie et de fête. C’est l’occasion de se réunir une dernière fois autour d’une personne commune, que l’on a aimée et chérie. Pourquoi ne pas en faire un moment positif, qui aurait fait sourire le défunt ? 

‘S’il était fan inconditionnel de foot et supporter de l’équipe de sa commune, rien n’interdirait de faire une cérémonie sur le terrain de foot par exemple !’ nous explique Matthias. 

Préparer ses obsèques avant son décès peut paraître étrange ou effrayant, mais cela a plusieurs avantages. En premier lieu, cela permet de retirer un poids des épaules de vos proches, qui n’auront pas à s’occuper de cela lors de votre décès. Puis, c’est aussi une façon de vous assurer que vos obsèques vous ressemblent, et d’être un peu présent avec vos proches jusqu’au bout. Vous avez sans doute entendu parler de cet homme qui a fait diffuser un enregistrement de sa voix racontant des blagues à ses proches et faisant croire qu’il toque au cercueil ? Vous pouvez par exemple préciser à Matthias que vous souhaitez offrir un dernier verre à vos convives lors de votre crémation ou préciser que vous souhaitez que l’on diffuse du rock lors de votre cérémonie, et il s’en chargera lui-même.

Passionné par le monde du funéraire depuis qu’il l’a découvert il y a plusieurs années, Matthias Doré a à coeur de faire évoluer les mentalités à ce sujet. Il accompagne les famille avec naturel et décontraction, et ne s’interdit pas de sourire ou de rire avec eux. ’Il y a peu, on a chanté du Johnny avec la famille lors du premier rendez-vous !’ 

Il apporte sa petite touche personnelle dans cet univers souvent empreint de tristesse en arborant une paire de lunettes originale, et en portant des chaussettes à motif dans ses chausssures de cérémonie. ‘Un jour j’aimerais officier en costume beige, ou même dans une autre tenue, mais pour ça j’attendrai d’être certain que la famille est d’accord avec ça ou me le demande bien sûr.’

Pompes Funèbres Doré



194 rue Constant Fouché 27210 Beuzeville

02.27.36.46.73

13 rue de Lisieux, 27230 Thiberville

02.32.43.34.06

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